Des paroles blessantes aux comportements inappropriés en passant par les gestes déplacés, beaucoup de parents recourent, parfois sans même s’en apercevoir, à la violence éducative ordinaire. Seulement, voilà : comment éviter les violences éducatives ordinaires ? La réponse dans cet article.
Éviter les violences éducatives ordinaires (VEO) : 4 conseils !
Relativiser la responsabilité de l’enfant
La plupart du temps, l’excès de colère que l’on peut ressentir, face à un enfant, est le résultat d’une accumulation de frustration. Et non pas, d’un événement unique. Ainsi, la crise de nerfs survient généralement contre l’enfant, lorsque notre patience nous fait défaut, déjà mise à mal par d’autres soucis, souvent sans rapport avec sa progéniture. Or, il est important de se rappeler que l’enfant, et ses éventuelles bêtises, ne sont pas la cause unique de notre énervement. Mais simplement, la goutte d’eau qui peut faire déborder le vase, quand celui-ci est déjà plein.
Ainsi, lorsque vous ressentez de la colère monter en vous et que vous êtes sur le point de gronder votre enfant, prenez le temps de relativiser la gravité de la situation. Dans la plupart des cas, vous pourrez vous rendre compte que votre réaction initiale n’était pas proportionnelle à la problématique. Et que, celle-ci peut très probablement être réglée sans lever la voix et sans menacer l’enfant. Mais, simplement en expliquant calmement à l’enfant pourquoi son comportement n’est pas approprié.
Communiquer avec l’enfant pour éviter les violences éducatives ordinaires
Les sauts d’humeurs, le besoin de désobéir ou ce qui peut apparaître comme étant des caprices sont avant tout un moyen d’expression pour l’enfant. En effet, l’enfant n’a pas toujours la capacité d’exprimer et de traduire ce qu’il ressent par des mots. Il peut être limité par son manque de vocabulaire, mais aussi par la difficulté à comprendre ses propres émotions. Cet apprentissage est donc primordial et demande au parent et à l’enfant de communiquer !
Pour cela, il est essentiel d’établir un véritable dialogue avec l’enfant, et ne pas uniquement chercher à se faire obéir. Mais alors, comment se faire obéir si cela est justement un problème ? Eh bien, tout simplement en recherchant la coopération ! En effet, afin que celui-ci sache qu’il est entendu et que ses sentiments sont pris en compte, vous devrez apprendre à faire équipe avec lui. Ainsi, l’enfant sera plus à même de coopérer. Et donc, ne cherchera pas autant à vous défier, dans le but de se faire entendre.
Enfin, bien que cela puisse sembler être une évidence, il est important de veiller à ce que la communication reste équilibrée entre autorité et collaboration. En effet, dans la vie quotidienne et quand le stress prend le dessus, il est aisé de se laisser aller à un certain autoritarisme. Malheureusement, quand le parent n’attend plus rien d’autre que de l’obéissance de la part de l’enfant, ce dernier à généralement vite fait de se rebeller. Inversement, il ne faut pas mettre l’enfant sur un piédestal et essayer de faire les choses uniquement selon ses désirs !
Développer la confiance entre parent et enfant
En plus d’apprendre à communiquer avec son enfant, il est bénéfique de développer la confiance entre le parent et l’enfant. Cela permet à l’enfant de trouver plus facilement sa place au sein de la famille. Et par conséquent, de limiter son besoin à tester les limites. Pour ce faire, il faut que l’enfant comprenne que le rôle du parent est de lui donner un cadre structurant. Mais aussi, de veiller à ce que ce cadre soit respecté.
Ainsi, l’enfant peut en toute confiance se développer et laisser libre cours à son imagination à l’intérieur de cet espace. Un espace qui est sécurisé par le parent. En comprenant la nécessité et la légitimité du cadre établi par le parent, l’enfant est moins susceptible de chercher la confrontation. La confiance devient réciproque. Et le parent peut tout autant que l’enfant, avoir confiance dans le respect des règles établies.
Aider l’enfant à assumer les conséquences de ses actes pour éviter les violences éducatives ordinaires
Dans la continuité de tout ce dont nous avons parlé, il est bénéfique de laisser à l’enfant l’opportunité d’assumer, avec le parent, les conséquences de ses actes. Par exemple, plutôt que d’accabler l’enfant et de l’envoyer dans sa chambre après qu’il ait cassé une assiette ou un bol. Il vaut mieux lui donner la balayette et la pelle, afin de le laisser ramasser les morceaux. S’il est bien-sûr suffisamment grand pour le faire.
Dans le cas d’une dispute entre frère et soeur, il peut aussi être préférable de ne pas les séparer directement. Mais plutôt, d’intervenir en tant que médiateur. Dans le but de trouver une solution, afin qu’ils puissent continuer à jouer ensemble. Et si cela n’est pas possible, vous pouvez convenir ensemble qu’il est temps de faire une pause chacun dans sa chambre.
Enfin, en règle générale, il est toujours bon de rappeler à l’enfant ce que l’on attend de lui. Et plus important encore, quelles sont les règles en vigueur, selon l’activité en cours. Pour cela, il est important de prendre un instant pour établir avec l’enfant, le cadre à respecter, avant de commencer une activité. De cette manière, l’enfant ne peut pas être pris au dépourvu. Il sait ainsi toujours quelles sont les limites à ne pas dépasser.
Prenez soin de vous et de votre famille;
Je suis amoureuse des langues, je parle le français (ma langue maternelle) et l’anglais puis j’apprends activement le portugais et le japonais. Je suis très engagée dans les causes environnementales et je tends vers une vie simple et plus connectée à la nature.