Selon l’association Sojaxa, à l’heure actuelle 67% des français consommeraient des aliments à base de soja. Depuis quelques années, la consommation de soja en France a totalement explosé, et pour cause ! L’avènement des régimes végétariens et végétaliens y est pour beaucoup ! Dans les rayons des supermarchés, le soja s’impose comme le substitut phare aux produits animaux, dont notamment la viande. Entre les nuggets et les steaks végétaux ou encore le tofu, cette légumineuse s’immisce partout !
Chaque année, la consommation de soja gagne du terrain en France, mais est-ce réellement une bonne chose ? La plupart du temps importée du Brésil, cette légumineuse est aujourd’hui source de beaucoup d’inquiétudes. Et ce, que ce soit sur le plan environnemental ou de la santé. Pour en savoir davantage sur les dangers du soja, continuez sans plus tarder à lire cet article.
L’impact du soja sur l’environnement
En théorie, la culture du soja présente de nombreux avantages. En effet, cette plante est dotée de caractéristiques agronomiques très intéressantes. Entre autres, elle a la particularité de capter l’azote présent dans l’atmosphère. Le soja est également une plante souple, qui tolère une irrigation irrégulière ou retardée. Dans des climats plutôt tempérés, cette légumineuse est d’ailleurs cultivée sans irrigation artificielle. Seule l’eau de la pluie suffit à nourrir cette plante.
Malheureusement, 15 à 20% du soja exporté vers l’Union Européenne provient de la déforestation. Pour comprendre davantage ce pourcentage, il nous faut nous intéresser de plus près au soja brésillien. Leader mondial dans l’exportation de soja, le Brésil est mis en porte à faux pour ses méthodes de production très controversées. Avant 2006, 30% de la déforestation de l’Amazonie était causée par la culture de cette légumineuse. Toutefois, un moratoire entré en vigueur cette année-là a contribué à réduire grandement ce pourcentage. De nos jours, seul 2% du soja planté en Amazonie proviendrait directement de zones déboisées après 2008. Néanmoins, le président actuel du Brésil, Jair Bolsonaro, pourrait mettre ce texte de loi en péril. Et pour cause ! Le dirigeant brésilien souhaite à long terme rendre la forêt Amazonienne «rentable».
De plus en plus, les industriels brésiliens se tournent vers des zones dites «secondaires» pour cultiver le soja. Notamment dans le Pantanal et le Cerrado, des lieux dans lesquels un écosystème s’est à nouveau établi après avoir été détruit. Riches en biodiversités, ces endroits reculés regorgent de nombreuses espèces endémiques. À cause de la production de soja intensif, des dizaines et dizaines de surfaces de la superficie d’un terrain de football partent en fumée dans ces zones quotidiennement. La déforestation dont est responsable le soja, entraîne un bilan environnemental catastrophique !
L’impact du soja sur la santé
D’après une étude menée par le WWF, un européen ingère en moyenne 61 kg de soja chaque année. Dont, près de 57 kg seraient consommés via les produits animaux. Cette légumineuse s’immisce partout dans notre alimentation ! Rien que dans la nourriture des poules, 35 g de soja sont requis pour produire un œuf d’environ 55 g. Concernant la consommation alimentaire directe de soja, elle ne constitue qu’une infime partie de notre alimentation. En effet, les produits à base de soya ne représentent qu’une petite part de nos assiettes, à savoir 2,1 kg par an.
Le soja est un aliment qui comporte de nombreux atouts nutritionnels, qui peuvent s’avérer intéressants pour les personnes qui ne consomment pas de protéines animales. En effet, cette légumineuse riche en acides aminés peut être une bonne source de protéines végétales. En revanche, le soja ne convient pas à tout le monde ! Selon l’Anses, il serait préférable de limiter la consommation de soja chez les enfants âgés de moins de 3 ans. Certains scientifiques conseillent aussi de proscrire le soja du régime alimentaire des personnes atteintes d’un cancer hormono-dépendant.
D’après certaines estimations, 70 à 80% du soja produit dans le monde serait d’origine OGM. Entre autres, cette plante est souvent génétiquement modifiée pour pallier l’utilisation du glyphosate. Pour information, le glyphosate est l’herbicide le plus vendu sur la planète et est classé comme potentiellement cancérigène. Néanmoins, le soja OGM fait l’objet de nombreuses inquiétudes. En effet, beaucoup de doutes planent quant aux conséquences écologiques et surtout sanitaires de la consommation d’un tel produit transformé ! Si bien que le France a interdit la culture d’OGM à des fins commerciales depuis 2008. Le pays reste tout de même un grand importateur de soja transgénique, destiné aux élevages.
Pourquoi faut-il privilégier le soja produit en France ?
Depuis maintenant près de 10 ans, différents acteurs œuvrent pour développer et structurer la filière du soja en France. En 2012, les surfaces cultivées de soja représentaient seulement 37 000 hectares sur le territoire français. En 2018, ce chiffre s’élève désormais à 154 000 hectares.
Il est préférable de consommer du soja français, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, en achetant du soja provenant de France, vous avez la certitude qu’il n’est pas OGM. En outre, vous avez également la garantie qu’il n’est pas issu de la déforestation. En prime, en consommant du soja français, vous contribuez par la même occasion à la prospérité de l’économie du pays. Personnellement, je vous conseille également de privilégier du soja biologique. Et de préférence fermenté, tels que des produits comme le Miso ou encore le Tamari.
Surtout, veillez toujours à lire les étiquettes des aliments à base de soja, pour vous assurez de leur provenance. Afin d’éviter, de vous retrouver par inadvertance avec du soja brésilien OGM et responsable de la déforestation. Si vous êtes végétarien ou végétalien, je ne peux que vous inviter à varier vos apports en protéines. Entre les oléagineux et les autres légumineuses telles que les lentilles, il existe de nombreuses sources de protéines végétales.
Je suis amoureuse des langues, je parle le français (ma langue maternelle) et l’anglais puis j’apprends activement le portugais et le japonais. Je suis très engagée dans les causes environnementales et je tends vers une vie simple et plus connectée à la nature.